Laurence Benedetti nous explique… « Quelle assiette pour notre planète ? »

Bleu-Blanc-Coeur

3/09/20
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Dr Laurence Benedetti est vice-présidente de l’IEDM, rédactrice en chef des Echos de la micronutrition et membre de la communauté Bleu-Blanc-Cœur. Elle nous dévoile le dernier numéro des Echos de la micronutrition qui s’intitule “quelle assiette pour notre planète” et nous donne quelques pistes pour faire des choix alimentaires plus durables. On commence par quelques explications sur les gaz à effet de serre puis Laurence présente en quoi l’alimentation donnée en élevages peut permettre d’améliorer l’empreinte carbone de nos assiettes, et aussi comment équilibrer ses menus pour avoir un impact moindre sur notre planète.

Des questions que vous nous avez posées

A quoi est due la différence entre lait/yaourt/fromage dans les émissions de gaz à effet de serre ? 

Cela est dû à la densité laitière des produits : qui dit plus de matières premières, dit plus de transport également. En l’occurrence, plus de lait est nécessaire pour fabriquer du fromage qu’un yaourt.

Concernant les légumineuses ou les poissons, est-ce que les conserves sont vertueuses? 

Les conserves sont moins vertueuses que les produits frais pour notre planète. Elle sont chauffées donc plus émettrices de gaz à effet de serre (mais aussi souvent plus salées et moins riches en vitamines).

Pour le climat, le mieux n’est-il pas de se fournir chez des producteurs locaux dont on connaît les pratiques ?

(Notre voisin élève ses vaches en plein air, elles broutent tous les jours de l’année de l’herbe bien verte… Je ne suis pas sûre que ces animaux aient le même impact écologiques que les viandes de bœuf achetées en supermarché…) 

Tout à fait ! C’est ce que j’appelle des animaux “bien élevés” ; l’herbe contient notamment des oméga 3 qui vont impacter positivement la flore intestinale des ruminants. La vache nourrie à l’herbe émet moins de méthane (jusqu’à -30%) et l’énergie qu’elle économise en ne fabriquant pas de méthane est allouée pour produire un peu plus de lait.

Qu’en est-il du remplacement des produits laitiers par des jus végétaux (soja, amande, noix de cajou) ?

En matière d’empreinte carbone, tout est question d’équilibre, il n’est pas forcément intéressant de remplacer les laitages de vache, chèvre, etc. par des boissons végétales si par ailleurs vous mangez beaucoup de végétaux (sauf par goût, intolérance au lactose ou allergie aux protéines de lait de vache). Pour information, les boissons végétales sont beaucoup moins riches en protéines que les laits de vache, chèvre et brebis.

Dans les études présentées, la valeur carbonée des ingrédients est-elle basée sur la matière sèche ou la matière brute ?

Les analyses de cycles de vie des produits alimentaires prennent en compte la matière brute.

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