Est-ce que la filière Bleu-Blanc-Coeur prend en compte la problématique des pesticides/insecticides ?

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Les pesticides, c’est comme les médicaments, le mieux serait de s’en passer, mais des fois on ne peut pas… Alors, il faut en diminuer l’usage ! Comment ? 👉 En, soignant le terrain, les sols et les animaux pour qu’ils soient moins malades et résistent mieux. Et de quels manières procède-t-on ?

Parmi les solutions pour réduire l’usage des pesticides :

  • lutter contre les monocultures, ces grandes cultures produites au niveau mondiale, et pour lesquelles l’usage des intrants est nécessaire pour assurer rendements et performances économiques. C’est par exemple le cas des cultures de soja, de maïs, de blé…
  • relocaliser les productions végétales et diversifier notre assolement avec des cultures traditionnelles ; à l’image de l’herbe, de la luzerne, du sainfoin et des cultures de lin, lupin, féverole, pois…
    • Ces cultures traditionnelles et rustiques, sont très peu gourmandes en intrants.
    • En plus, elles viennent allonger les rotations entre cultures.  Elles contribuent à régénérer le sol, à dynamiser la vie du sol et à réduire donc drastiquement les maladies des plantes.
    • Car, cultiver chaque année sur la même parcelle la même culture est délétère pour le sol, son microbisme et donc nécessite l’emploi d’intrants pour assurer un rendement minimum. Alors que si sur une parcelle, pendant 5 à 6 années, on change à chaque fois de culture, le microbisme du sol est différent, le sol est régénéré car chaque culture aura ses intérêts (les légumineuses vont par exemple capter l’azote de l’air pour les transférer dans le sol, le lin avec sa racine profonde en pivot va structurer et consolider le sol et dynamiser la vie microbienne du sol qui va profiter aux cultures suivantes…)
  • En travaillant la diversité des cultures végétales et aussi des pratiques agronomiques vertueuses (sans labour, rotations longues…), on peut trouver une solution réelle à l’utilisation des intrants chimiques tout en mesurant des bénéfices collatéraux positifs : relocalisation des productions, diversité des cultures, autonomie protéique et contribution à la souveraineté alimentaire, amélioration de la qualité nutritionnelle de notre aimentation….

    La démarche Bleu-Blanc-Cœur travaille dans ce sens à revaloriser des modes de production agricoles plus vertueux pour notre santé et notre environnement.

    Par exemple, si 100% de nos élevages d’œufs, porc, poulet, lait en France adoptaient la pratique Bleu-Blanc-Cœur, non seulement on permettrait à 42 millions de français de retrouver une alimentation équilibrée (NB : sachant que 98% des français n’ont pas les apports recommandés en Oméga 3), l’usage des produits phytosanitaires seraient réduit de plus de 600 T et en plus ce seraient 7,5 millions de tonnes de CO2 non rejetés dans l’atmosphère et une contribution non négligeable à la lutte contre le changement climatique

    On ne peut pas accepter une agriculture qui dépendent des pesticides comme on ne peut pas accepter une santé dépendant exclusivement des médicaments.

    Et on ne peut pas avoir une agriculture à 2 vitesses.

    L’effet de passage à l’échelle permis par Bleu-Blanc-Cœur qui accompagne la transformation de toute l’agriculture française a bien plus d’impact massique sur le carbone, la réduction des pesticides, les enjeux de santé humaine qu’une démarche élitiste qui ne concernerait que 1, 2 voire même 5% de la production !